Mayotte/Djibouti : La coopération prend corps

  4 juillet 2019 à 16h52 (≈ 5 ans) |  COOPÉRATION

Depuis le 1er juillet, une délégation des régions de Tadjourah et Ali-Sabieh à Djibouti « sillonne » Mayotte dans le cadre d’un échange – une première - avec le conseil départemental. Visites de sites, rendez-vous médiatiques, découverte de l’île ponctuent ces rencontres, qui ont donné lieu à une conférence/débat en présence du président Soibahadine Ibrahim Ramadani.

Accueilli ce matin par le président du département, le président de la région de Tadjourah Omar Houssein Omar n’a pas manqué de souligner les convergences qui existent entre ces deux territoires – culturelles, religieuses, linguistiques « jusqu’à un passé colonial commun ». L’origine de cet échange est à chercher dans le cadre stratégique de coopération décentralisée adopté par l’Assemblée départementale en octobre 2018. Outre de premiers contacts noués à l’occasion des Jeux des Jeunes de l’Océan Indien en avril 2018, une mission de prospection de Mayotte à Djibouti s’est tenue en septembre dernier. Les proximités de ces deux territoires – du climat à la croissance démographique ou économique élevée – est remarquée. En ouverture de la conférence, le 6e vice-président Mohamed Sidi a rappelé les enjeux : « Mayotte, tête de pont de l’Union européenne au sein du Canal du Mozambique et Djibouti sont situés dans un environnement régional en pleine mutation et attractif, considéré comme le « nouveau cœur du monde », entre l’Asie et l’Afrique. Cette zone est traversée par de grands enjeux géostratégiques tel que la croissance démographique, le changement climatique qui nécessitent également des réponses partagées ». Les domaines potentiels de cette coopération tournent aussi bien autour de la culture, du sport, de la jeunesse, que du transport aérien et maritime.

à cet effet, des visites de sites comme la retenue collinaire de Combani, du centre d’enfouissement de Dzoumogné, les échanges avec les communes de Bnadrélé, Mamoudzou, Sada témoignent d’une volonté de jeter les bases d’une coopération durable et opérationnelle. Près de 80 personnes ont pris part à la conférence, éclairée de témoignages universitaires, qui permettait de mieux mesurer les grands enjeux géostratégiques dans un environnement régional en pleine mutation.