Lancement officiel de la 12e édition du Festival des arts traditionnels de Mayotte
28 avril 2019 à 08h23 (≈ 6 ans) | CULTURE
C’est en ce 27 avril, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage à Mayotte et comme à l’accoutumée, qu’a été officiellement lancée l’édition 2019 du Festival des arts traditionnels de Mayotte (Fatma) à l’hémicycle Younoussa-Bamana.
Pour ce douzième exercice, c’est le livre commandé et parrainé par le Président du Conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani, intitulé « L’esclavage à Mayotte et dans sa région : du déni mémoriel à la réalité historique » qui est à l’honneur. Deux classes du lycée Mamoudzou-Nord et du lycée de Kahani y étaient invitées car « la connaissance de l’histoire de Mayotte, du collège au lycée est aujourd’hui indispensable » a tenu à rappeler Bourouhane Allaoui, membre de la Commission Culture, Jeunesse et Sports, conformément aux indications du plan de mandature de l’exécutif actuel.
Ce livre, commandé par le Président en est le parfait exemple car si le Fatma et d’autres manifestations culturelles s’attachent à la commémoration de ce passé douloureux, force est de constater « la persistance du déni du passé esclavagiste de notre île et du désintérêt de la population à propos de ce sujet », constate le conseiller départemental de Koungou, Bourouhane Allaoui. Cet ouvrage, ambitionne de participer à la réappropriation, par la jeune génération, de l’histoire de Mayotte, de leur histoire afin de ne pas oublier et que cela ne se reproduise plus. Coécrit par des agents des Archives départementales de Mayotte sous l’égide de Pierre Ajavon, directeur scientifique de l’ouvrage et illustré par l’artiste Mohamadi Idaroussi dit Gausst, ce livre « interroge et bouscule certaines certitudes solidement ancrées dans la société mahoraise à savoir l’esclavage n’a jamais existé à Mayotte », relèvera Pierre Ajavon dans son intervention. Cet ouvrage affirme, sans détour et par des preuves scientifiques et historique, le contraire. Un ouvrage didactique à l’endroit des jeunes mahorais qui vulgarise les connaissances historiques sur la question de l’esclavage sur notre île.
Contre la modique somme de vingt euros (20€), vous pouvez vous procurer l’ouvrage aux Archives départementales situées aux Hauts-Vallons.
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