Une convention pour favoriser la médiation citoyenne
2 juin 2020 à 16h05 (≈ 4 ans) | SIGNATURE
« Nous nous inscrivons, et nous en témoignons encore aujourd’hui, dans toutes les initiatives partenariales qui contribuent à ce " mieux vivre ensemble " qui nous est cher. »- Soibahadine Ibrahim Ramadani
Le jeudi 28 mai dernier, se sont réunis dans l’hémicycle Bamana : le Président du département Soibahadine Ibrahim Ramadani, le Préfet Jean-François Colombet, ainsi que les associations retenues pour signer la convention partenariale de mise en œuvre des groupes de médiation citoyenne. Le 4ème vice-président Issa Issa Abdou, le sénateur Hassani Abdallah siégeaient également lors de cette réunion collégiale. Les différents acteurs ont pris la parole : le président du Conseil départemental, le Préfet, et les représentant-e-s des associations, afin d’apporter des précisions sur l’évolution et la mise en place du dispositif, qui s’inscrit dans un plan de sortie de crise présenté le 11 mars dernier en lien avec les violences observées depuis de longs mois.
Le département prend toutes ses responsabilités aux côtés des associations, dans le but commun de rassurer et d’apaiser la population de Mayotte. Une somme de 428 412 euros va donc être répartie entre Coup de pouce, Fahamou Maecha, Messo et Mlezi Maore, chargé de la mise en œuvre de ces groupes de médiation citoyenne. Ce sont 600 à 700 bénévoles notamment dans les zones identifiées à tensions, encadrés d’une centaine d’emplois aidés recrutés par le Département et chargés d’une mission de médiation de terrain. 1 million d’euros sont par ailleurs ajoutés au fonds de développement social, portant celui-ci à 4 millions d’euros. Soucieux de la recrudescence des actes violence à Mayotte, à propos desquels il a alerté depuis plusieurs mois, le président affirme néanmoins que l’on ne doit pas mettre en adéquation la jeunesse et l’insécurité. Les jeunes sont un « levier d’avenir » a-t-il souligné.
« Nous avons la volonté de continuer à agir », précise le Préfet, qui s’exprime à son tour sur la jeunesse. Le but de cette action n’est pas la répression, mais plutôt "d’écarter les jeunes" qui suivent les leaders délinquants : « Nous devons être présents, en contact avant la répression ». Tous s’accordent sur le fait que la médiation est une solution clé pour apporter des réponses, et favoriser l’insertion des jeunes en difficulté. L’objectif est que les groupes de médiation citoyenne commencent à intervenir sur le terrain à partir de la mi-juin. Une réunion de sensibilisation des acteurs de terrain suivait ce lancement.