Signature pour des Groupes de Médiation Citoyenne à Combani
18 septembre 2020 à 07h32 (≈ 4 ans) | SIGNATURE
À la suite des événements survenus récemment à Combani, qualifiés par le Préfet Jean-François Colombet d’« actes d’une violence inouïe », a eu lieu la signature d’un avenant à la Convention de médiation citoyenne, pour la mise en place de Groupes de Médiation Citoyenne (GMC) dans la commune.
Le Département et l’État se sont réunis ce jeudi 17 septembre à 9h30 à Combani, avec l’adjoint au Maire de Tsingoni Ali Abdou, le représentant du Grand Cadi de Mayotte, mais également en présence d’Issa Abdou, Vice-Président du Département en charge de l’action sociale, pour donner suite à ce dispositif.
Le Président du Conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani a rappelé le contexte dans lequel s’inscrit cette action. Le Mercredi 11 mars, c’est en effet à l’hémicycle que le Département, le Préfet et le Recteur de Mayotte avaient d’abord présenté un plan d’action contre les violences, et plus largement de mobilisation pour la jeunesse de Mayotte. Avant la crise de la Covid-19, l’île était déjà « secouée par des violences régulières », qui ont engendré une réaction collective aboutissant ainsi à la création des GMC. Ces groupes sont composés de 600 à 700 bénévoles et encadrés d’une centaine d’emplois aidés, recrutés par le Département et chargés d’une mission de médiation de terrain.
La délibération sur les modalités pratiques de la convention partenariale entre le Conseil départemental, l’État et les associations de proximité s’est tenue le 30 avril. Le Département a alors engagé une contribution globale de 428 412 euros. Et le 28 mai dernier, de nouveau à l’hémicycle avec les associations de terrain (Coup de pouce, Fahamou Maecha, Messo et Mlezi Maore), les acteurs ont signé la convention partenariale, déclinée aujourd’hui à Combani.
Le Conseil départemental prend ses responsabilités aux côtés de l’État et de son représentant sur ces questions de sécurité publique, pour faire émerger des solutions concrètes et collégiales. Le Préfet assure avoir pris la mesure des attentes de la population, et préconise une réaction vigoureuse face à cette situation inacceptable. « Ce que nous signons c’est une première étape, il y en aura d’autres ». La mise en place des GMC vient s’inscrire dans un travail sur la cohésion sociale – qui est essentiel. Mais l’angle de la fermeté ne sera pas négligé, comme le suggèrent les déclarations récentes de la préfecture.
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