Le transport à Mayotte

Amphidrôme : un des moyens de transport martime
Amphidrôme : un des moyens de transport martime

Les transports routiers et maritimes sont satisfaisants, les échanges avec l’extérieur sont réguliers et en constante progression. Le port de Longoni ouvert en 1992 souffre déjà de saturation. De 99 700 tonnes en 1993, il devrait atteindre les 390 000 tonnes à fin 2002. Il faut noter que 47 % de ces volumes sont consacrés à des transbordements vers d’autres pays de la zone.

Le trafic aérien a également connu entre 1994 et 2001 des croissances exceptionnelles ; de 57 384 passagers en 1994, il est passé à 134 397 passagers en 2001. La piste ne permettant pas de recevoir d’avions gros porteurs, l’augmentation du trafic se traduit par la multiplication des rotations, principalement Réunion - Mayotte. Actuellement, Air Austral, Kenya Airways, XL Airways, Corsair Fly et Air Madagascar desservent l’île. le nouvel aérogare, attendu pour la fin de l’année 2013, permettra une capacité significative des voyageurs.

Le service de transport maritime (STM), qui assure la liaison entre les deux îles principales de Mayotte (Grande Terre et Petite Terre) va moderniser sa flotte afin de répondre avec sécurité et efficacité à l’augmentation du traffic quotidien des personnes et des véhicules.

Bien que Mayotte ne soit pas encore une destination privilégiée, le tourisme encore peu structuré commence à se développer. Il constitue l’un des secteurs essentiels de développement en raison des emplois et des activités annexes qu’il peut induire.

Les visiteurs, 23 000 touristes et 8 000 croisiéristes recensés en 2001, venant à 40% de la Métropole et à 46% de la Réunion, se répartissent en tourisme affinitaire (42,5%), tourisme d’affaire (32%) et tourisme de loisirs (25%). Les possibilités de développement de ce secteur sont liées aux capacités de l’aéroport et à la réduction des coûts de transport aérien dans la zone. Mais il reste beaucoup à faire tant au niveau des prix, qu’à celui de l’accueil. Mayotte se caractérise par la faible capacité hôtelière proposée, le peu d’activités de services et de produits touristiques. L’installation programmée de grandes enseignes hôtelières devrait permettre à Mayotte de devenir une destination originale.

Malgré des progrès évidents, l’économie mahoraise est très dépendante de l’extérieur. Le développement d’infrastructures modernes, des réseaux d’eau et d’assainissement, de l’hôpital, des écoles repose sur des financements extérieurs (Métropole, Union Européenne). La croissance du pouvoir d’achat de la population est due en grande partie aux injections d’argent public. Ainsi, en application des engagements du Président de la République, une convention de développement en faveur de Mayotte dotée de 100 millions d’euros sur 5 ans a été signée le vendredi 13 décembre 2002 par la Ministre de l’Outre-Mer, le Député et le Président du Conseil Général de Mayotte.

Dans ce cadre, de nombreuses réalisations seront menées principalement au sein de cinq grands axes : transport, formation - éducation, agriculture, artisanat, environnement et développement durable générant ainsi une activité soutenue sur plusieurs années.